jeudi 6 janvier 2011

AUX ORIGINES DE LA MUSIQUE


AUX ORIGINES DE LA MUSIQUE (- à +)

Il semble téméraire de rechercher les « origines de la musique »!

Le chant a-t-il précédé la paroles? La parole a-t-elle, au contraire, conduit les hommes à chanter? Quoiqu’il en soit, parler ou même gémir n’est-il pas un chant ?

La musique, qui nous apparaît aussi vieille que l’homme, paraît aussi synonyme de « mouvement », dès les âges les plus reculés. Or, qui dit « mouvement » dit « rythme », (et là nous sommes à deux pas de la danse). Avant toute chose, la musique vie par le rythme. Ainsi, la musique et la danse semble avoir commune origine. Qu’est-ce que le rythme en fait?
Le rythme est une répétition de bruits scandés, de sons réitérés intentionnellement, explicitement, le plus souvent faisant appel aux voix, mais en produisant aussi des son en battant le rythme sur des objets, ce qui est à l’origine des « percussions ». Voix et percussion sont sans nul doute les premiers sons qui on permis aux homme de faire de la musique…

Quant au tout premier instrument de percussion, ce fut sans doute « les mains », dont les battement furent la source des premiers rythmes.

Alors, danse rythmées, poésies chantées et rythmées furent sans doute les premiers événements musicaux, et aussi sans doute liés aux premières cérémonies religieuses… Il est bien probable qu’à l’origine, la danse, les incantations aient eut quelques apparentée avec le chamanisme…

Donc, à l’origine la musique, la poésie et la danse se confondaient. C’est cette union que symbolise le vieux terme définissant la « musique » ou « Art des Muses ».

Plus tard, au XVIIIème, on disait de la « musique » que c’était « l’art de combiner les sons d’une manière agréable à l’oreille ».

Vincent D’Indy, en donne cette définition : « La musique, dit-il, est un art qui a pour base les vibrations sonores; pour éléments, le rythme, la mélodie, l’harmonie; pour but, l’expression esthétique des sentiments. »
Pour être goûtée a t-on dit, elle suppose trois conditions, à savoir : le talent du compositeur, l’interprétation des exécutants et la compréhension intelligente de l’auditeur…

L’ASCENSION DE LA MUSIQUE DANS LA VIE HUMAINE

« Toute vie a sa raison et sa résonance » (Félix Picard)

Un monde de sons et de bruits nous entoure, témoignage de la nature vivante…Depuis des temps immémoriaux, l’homme parle et chante ; grace à son oreille merveilleusement conditionnée, comparable à une harpe aux cordes multiples, il perçoit ces sons et ces bruissements, partie infime, cependant, de l’ensemble insaisissable de tout ce qui est sonore.

Les enfants, normalement constitués viennet au monde doués de capacités auditives et musicales, qu’ils soient des villes ou des campagnes, des régions boréales ou des tropiques, des montagnes ou du désert, peu importe que leur peau soit blanche, noire, jaune ou cuivré… La musique est un don de la nature que nous cultivons selon notre tempérament, notre éducation, notre race, notre environnement et l’époque dans laquelle nous vivont.
La nature, plénitude musicale elle-même, existait depuis des millions d’années avant qu’une oreille humaine ne pût en jouir.

Depuis que le monde est monde, il a connu le doux murmure de l’eau, les roulements de timbales du tonnerre, le chant des criquets ou des oiseaux, le bruissement des feuilles dans la brise, les sifflements des vents, et qui sait combien d’autres sonorités naturelles.

L’Homme est né dans ce monde sonore. Et justement, le tonnerre l’a plongé dans l’effroi et le respect des forces de la nature, il en a même fait le symbole de la puissance surnaturelle!
Dans les hurlements de la tempêtes, il a cru reconnaître la voix du génie du mal, ou de quelques esprits de la nature.
Les peuples marins discernaient la bienveillance et le courroux de leurs dieux dans les sons des vents ou surtout du fracas des vagues, dont le rythme régissait l’existence…
L’écho, quant à elle, devenait un oracle et les voix des animaux, des tragédies révélatrices. Aussi, très tôt, rituels, religions et musique se confondirent avec l’origine même de l’univers humain.

Dès le début, la musique exercera sa puissance sur le conscient des hommes. L’être primitif ne disposera que d’un vocabulaire restreint. Il ne nommera que ce qu’il voit. Pour exprimer des sentiments, ils se servira, de sons bientôt coordonnés, qu’ils s’agisse de éclater sa joie, sa douleur, de chanter ses amours, de donner libre cours à ses instincts guerriers, de manifester sa foi en des puissances divines, ou de s’abandonner aux plaisirs de la danse…

Désormais, la musique fera partie de son existence, de la berceuse au chant funèbre, de la danse rituelle aux incantations mélodiques et rythmiques qui le guérirons peut-être sa maladie, favorisera la chasse ou protégera sa maison du mauvais-œil…
L’Influence de la musique sur les humains est toujours présente au cours des millénaires, du début des temps, à l’antiquité à nos jours…
Aussi depuis toujours, on trouve des exemples intéressant de son action magique ou encore thérapeutique.
David ne fut pas le seul à bannir la mélancolie du roi Saül au moyen de sa harpe. Bien plus tard se sera Farinelli qui guérira de neurasthénie de Philippe V.
En chantant Timothée provoqua la colère d’Alexandre Le Grand : entonnant alors une autre mélodie, il parvint à l’apaiser.
De la nuit des temps, shamans et guérisseurs, utilisait la musique à des fins magique ou thérapeutiques. Ils sont sans doute les premiers à avoir utiliser les pouvoirs de suggestions de la musique.
Les prêtres druidiques de l’antiquité se servirent aussi de la musique pour éduquer les Celtes et adoucir leurs mœurs. On croit que la flûte de Terpander étouffa dans l’œuf la révolte lacédémonienne.
Saint-Augustin parle d’un berger que son peuple élut pour chef en raison de ses dons de chanteurs.
La légende du « Preneur de Rats » de Hamelin est un exemple célèbre de l’influence de la musique, tant sur l’homme que sur les bêtes.
Bien plus tard, le drame « Tristan & Isolde » de Richard Wagner, suscitera une épidémie de névroses et de suicides historique! Comme quoi l’influence de la sur notre équilibre psychique et sur notre moral est bel et bien effectif.
La musique agit sur l’individu et sur les masses aussi…
Son action est variable et peu aller de l’éveil des sentiments les plus nobles jusqu’au déchaînement des instincts les plus abjects; de profondes méditations à l’ivresse la plus folle, de la ferveur religieuse à l’érotisme.

De cette énumération succincte, il résulte que la musique est un joyau aux facettes multiples.

Tout ce qui vit est sujet à vibrations, nous l’avons dit, car la vie, c’est le rythme et le rythme engendre les sons…
Les lois de l’acoustique distinguent deux sortes de vibrations : les sons et les bruits, selon que les oscillations vibratoires soient ou ne soient pas régulière…

La musique, d’après l’enseignement des anciens, n’appartiendrait qu’à la première catégorie.
Mais la frontière n’est pas facile à établir! Que d’instruments faisant partie de l’orchestre symphonique moderne ne produisent qu’un bruit à la place de sons ; comme par exemple : tambour, triangle, cymbale, tam-tam, castagnettes, tambourins… Celui qui a entendu un gamelan malais, ou javanais, composé d’un assortiment de gongs, sera convaincu d’avoir éprouvé une impression musicale en écoutant cet ensemble fantastique, et pourtant science des arts et surtout science de la physique en juge autrement. Nous apprendrons par la suite comment le système tonal, base séculaire de la musique de l’Occident, soutient des attaques vigoureuses qui visent le point faible de notre système actuel, car la normalisation de l’équilibre « tempérée » a entraîné tant d’inexactitudes au point de vue mathématique et physique, que le rapport entre la science exacte et la musique n’est plus que fictif et fantasmes.

LA MUSIQUE DANS L’ANCIENT ORIENT

On retrouve des artefacts démontrant la présence des instruments de musique remontant au début des âges… Dans le Moyen-Orient on a retrouvé des flûtes et des tambours datant de 12 000 ans!

Voici une flûte en os, retrouvée en Chine, excavée des ruine de Jiahu dans le comté de Wuyang de la province de Henan  est dit-on l’instrument à vent le plus ancien jamais découvert jusqu'ici par les archéologues chinois.

Flûte en os de Jiahu

Cette flûte daterais entre 8 000 et 12 000 ans! Elle mesure environ 20 cm de long et 1 cm de diamètre, avec 7 trous égaux de même taille. À portée de main, un petit trou supplémentaire se situe près du dernier trou.
La découverte des flûtes d'os de Jiahu a réécrit l'histoire de la musique chinoise, démontrant que la musique s'équilibrera sur 7 tonalités il y a 8 000 ans déjà! 
C'est le témoignage d'un niveau élevé de la musique à cette époque. Cette flûte est reconnue comme une des reliques musicales les mieux conservées, tenant une place importante dans l'histoire de la musique du monde entier ainsi que celle de l'histoire de la musique en Chine.

On sait que la musique, vocale ou instrumentale, et la danse ont été pratiqué dans les sociétés primitives. Ici, ces formes d’arts seront souvent liés à des pratiques religieuses, aux actes de la vie, aux cérémonies du clan… Les sculptures et les bas-reliefs dans antiques monuments hindous, chinois, assyriens ou égyptiens représente toujours des groupes de chanteurs et d’instrumentistes marchant au son des flûtes, de cithares, des lyres, des tambours et autres instruments… On ignore quel était le système de notation musicale, mais on sait que l’harmonie était chose inconnue.


Flûtes Japonaises datant de 5 000 ans


LA GAMME PRIMITVE

Curieusement, la gamme primitive était commune aux anciens peuples, Chinois, Japonais, Lapons, Celtes… Et on la retrouve encore de nos jours, comme par exemple chez certains peuples du Pacifique.
Cette gamme primitive comporte une échelle de cinq sons (sol, la, do, ré, mi). Sans doute cette gamme est le résultat obtenu, par besoin de posséder des instruments accordés par quintes, comme le sont d’ailleurs encore aujourd’hui nos instruments à cordes.
Par contre, nous n’avons que très peu de renseignements sur les musiques primitives, chinoises, hébraïques, égyptiennes, quant à l’établissement et l’utilisation de cette gamme commune aux premières grandes civilisations.

En Afrique plusieurs peuplades ont perpétué des rituels remontant à la nuit des temps…


Encore en Afrique, cette fois chez les Massai, qui ont su aussi conserver les plus anciennes traditions


D’autres rares peuples de la Terre ont conservés la musique rituelle de leur aïeux. Ici un Shaman de Tuva officiant un rituel comme sans doute ces ancêtre le faisaient au début des temps!

À suivre dans la section :

ANTIQUITÉ (-3 000 à 0)
MUSIQUES DE L’ASIE

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